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Comptabilité

5 étapes pour faire un plan de trésorerie efficace + modèle

Découvrez comment construire un plan de trésorerie efficace pour veiller à la bonne santé financière de votre entreprise.

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Jean-Christophe FEUILLET

Jean-Christophe FEUILLET

Dans une entreprise, les problèmes de trésorerie sont fréquents, du fait des décalages entre les entrées et les sorties d’argent. Pour anticiper au mieux les délais de paiement, le plan de trésorerie est donc un document incontournable. Mais comment le réaliser ?

 

Qu'est-ce qu'un plan de trésorerie ?

Le plan de trésorerie est un outil permettant de calculer la différence entre les entrées et sorties de fonds sur une période donnée (généralement un exercice comptable). Il est donc le garant de l'équilibre mensuel de la trésorerie, qui peut avoir un solde négatif ou positif.

C'est aussi un outil d'aide à la décision précieux pour l'entreprise, qui peut surveiller sa santé financière en temps réel et anticiper pour faire face à d'éventuels problèmes de trésorerie.

Il aide par exemple la société à optimiser son besoin en fonds de roulement, grâce à une diminution des délais de paiement des fournisseurs ou une meilleure gestion des stocks, mais aussi à prévoir de nouvelles ressources de financement.

 

Comment faire un plan de trésorerie prévisionnel ?

La construction d'un plan de trésorerie peut être divisée en 5 étapes simples.

 

Les encaissements

Les encaissements désignent les recettes que l'entreprise prévoit de percevoir, mois par mois, dans le cadre de son activité.

On distingue notamment :

  • Le chiffre d'affaires TTC (ventes de marchandises, prestations de service, etc.).
  • Les subventions et aides financières.
  • Les apports financiers (augmentation de capital, comptes courants d'associés, etc.).
  • Les emprunts bancaires.

 

L'imputation des recettes

Dans un plan de trésorerie, les dépenses doivent être imputées au moment correspondant aux encaissements. Cela signifie qu'il faut prendre en compte les délais de règlement, qui sont à l'origine des décalages de trésorerie. À titre d'exemple, une vente facturée le 5 juillet avec un délai de paiement de 30 jours doit apparaître dans la colonne correspondant au mois d'août.

Il est important de distinguer les encaissements réguliers et les encaissements non récurrents :

  • Les premiers sont relativement simples à gérer, puisqu'il suffit de reporter le montant dans le plan de trésorerie à chaque période. Ils correspondent à des prestations répétitives dont le prix ne change pas au cours du temps : abonnements, loyers, etc.
  • Les encaissements irréguliers, quant à eux, sont un peu plus problématiques. En effet, l'entreprise doit estimer ses ventes mensuelles et transcrire dans le plan de trésorerie la facturation qui en découle. Pour les entreprises déjà établies, la méthode la plus simple consiste à s'appuyer sur les chiffres de l'année précédente pour mieux anticiper les mois à venir.

 

Les décaissements

Les décaissements sont les dépenses que l'entreprise prévoit d'effectuer pour faire fonctionner son activité.

Les principaux décaissements sont :

  • Les achats TTC (matières premières, marchandises, etc.).
  • Les charges externes (loyer, électricité, eau, téléphone, déplacements professionnels, etc.).
  • Les charges de personnel (salaires, charges sociales, etc.).
  • Les charges financières (intérêts d'emprunts, etc.).
  • Les remboursements d'emprunts.
  • Les impôts et taxes.
  • Les investissements (immobilisations corporelles et incorporelles, investissements financiers, etc.).

 

Les impôts et taxes

Un bon plan de trésorerie doit aussi intégrer les mouvements liés à la fiscalité de l'entreprise, notamment :

  • La TVA à payer.
  • L'impôt sur les sociétés (IS).
  • La cotisation foncière des entreprises (CFE).
  • La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).
  • La cotisation économique territoriale (CET).
  • La taxe foncière (si l’entreprise est propriétaire de ses locaux).
  • La contribution financière AGEFIPH.
  • Le versement des dividendes.

 

L'imputation des dépenses

À l'instar des recettes, les dépenses doivent être imputées au moment de leur décaissement réel. Ainsi, un achat effectué en février, dont le règlement a été fait en mars, doit apparaître dans les décaissements du mois de mars.

Les charges fixes, dont le montant reste identique tout au long de l'année, sont les plus faciles à gérer. Il suffit de leur attribuer un montant, une fréquence et une date de fin éventuelle, puis de les reporter chaque mois dans le plan de trésorerie prévisionnel. Parmi les dépenses fixes les plus courantes, on retrouve :

  • Les salaires nets.
  • Les cotisations URSSAF.
  • Les loyers.
  • Les assurances.
  • Les mutuelles.
  • Les abonnements auprès des fournisseurs d'énergie, de téléphonie, etc.
  • Les remboursements d'emprunts bancaires.

 

Les charges variables, quant à elles, sont plus difficiles à anticiper : l'entreprise ne peut pas connaître à l'avance leur montant exact et leur date de règlement.

Pour faire des prévisions fiables, une solution efficace consiste à reprendre les données de l'année précédente et à calculer, mois après mois, la part des charges variables par rapport au chiffre d'affaires. Ainsi, il est possible de faire une moyenne annuelle et d'estimer les montants à imputer chaque mois.

 

Le solde de trésorerie

Enfin, il convient de calculer le solde de trésorerie mensuel, qui est obtenu en soustrayant les encaissements et les décaissements du mois. À noter : c'est le solde en début de mois qui est pris en compte dans le calcul.

Par ailleurs, le plan de trésorerie permet de déterminer, à la fin de chaque mois, le solde de trésorerie cumulé. Il se calcule avec la formule suivante :

  • Solde de trésorerie du mois précédent + Encaissements du mois en cours - Décaissements du mois en cours.

Cet indicateur doit être surveillé avec la plus grande attention pour s'assurer que l'entreprise est toujours en positif et que la trésorerie est saine.

 

Exemple de plan de trésorerie

Pour vous aider à y voir plus clair, voici un modèle de plan de trésorerie basique que vous pouvez reprendre et adapter en fonction des spécificités de votre entreprise.

  Janvier - Décembre
SOLDE EN DÉBUT DE MOIS      
Chiffre d’affaires
     
Apports en capital
     
Apports en comptes courants
     
Emprunts bancaires      
Aides et subventions
     
Total des encaissements
     
Immobilisations      
Achats de marchandises      
Fournitures consommables      
Électricité      
Eau      
Loyers      
Remboursements d’emprunts      
Frais financiers      
Impôts et taxes      
Charges sociales      
Total des décaissements      
SOLDE DE TRÉSORERIE      
SOLDE CUMULÉ      

 


Faire un plan de trésorerie est crucial pour veiller à l’équilibre financier d'une société, mais aussi pour conserver toute sa capacité d'investissement, sur le court terme comme sur le long terme. En outre, il fournit de précieuses informations, idéales pour alimenter un tableau de bord financier

 

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