Le travail du comptable de l’entreprise va au-delà de la saisie ou de la comptabilisation des opérations d’inventaires. Dans le cadre de la révision des comptes, il est nécessaire de réaliser des opérations de pointage, de vérification et de justification des comptes.
Ces travaux s’appuient sur le dispositif de contrôle interne afin de cibler les contrôles à réaliser. Le but ultime de ces opérations est de produire des états financiers réguliers, sincères, qui donnent une image fidèle du patrimoine de l’entreprise, de sa situation financière et de son résultat (article L. 123-14 du Code de commerce). Les opérations de révision comptable peuvent être facilitées par un outil de révision comptable.
La première méthode est la révision par compte ou dans l’ordre de la balance (méthode française traditionnelle). La deuxième méthode est la révision par cycles (méthode des pays anglo-saxons).
Ces travaux consistent à passer en revue l’un après l’autre tous les comptes, de la classe 1 à la classe 7. Cette méthode présente toutefois l’inconvénient de ne pas tenir compte des risques potentiels. Certains comptes dont l’impact est significatif pourraient nécessiter des contrôles plus approfondis.
Cette méthode permet d’analyser de façon simultanée certains comptes liés entre eux, qu’ils appartiennent au bilan ou au compte de résultat. Son intérêt est en particulier lié au fait que les opérations sont justifiées sur les mêmes documents.
Par exemple, le tableau d’amortissement des emprunts permettra l’analyse de tous les comptes d’emprunts (comptes 16) et de frais financiers (compte 661).
Cette méthode est celle ressortant du dossier de travail de l’ordre des experts-comptables. Ce dossier recense des cycles en y associant des comptes : cycle trésorerie/financement, cycle des immobilisations, cycle achats/fournisseur, cycle ventes/clients, etc.
Les contrôles réalisés et tous les éléments de preuve seront rassemblés dans le dossier de révision. Le but est de justifier le solde des comptes et d’une façon générale, le solde des comptes des états annuels (bilan, compte de résultat). Il est possible de prendre en compte différents éléments.
Le seuil de signification est le montant susceptible d’influencer le jugement sur les comptes et les décisions économiques. Il s’agit du principe d’importance significative décrit dans le plan comptable général.
Le seuil de signification peut être défini dossier par dossier ou défini plus globalement. Il peut être fixé en fonction du résultat courant, du chiffre d’affaires (par exemple 1 %), du résultat net (par exemple 10 %), etc. Le secteur d’activité, la présence de risques identifiés par le contrôle interne, les informations importantes à communiquer aux lecteurs de comptes sont aussi des critères à retenir.
La revue analytique a pour objet de comparer les comptes entre deux exercices pour mettre en évidence les évolutions significatives et orienter les contrôles.
L’observation physique est réalisée au moment de l’inventaire annuel : il s’agit notamment de s’assurer de l’existence du matériel, des stocks, des immobilisations amorties.
Par ailleurs, il convient de rapprocher et de recouper les enregistrements comptables avec les pièces justificatives internes ou externes (par exemple rapprocher le montant d’un règlement avec la facture). De plus, la confirmation directe s’établit auprès des tiers pour vérifier l’exhaustivité des enregistrements.
Il s’agit de contrôler les soldes comptables avant l’édition du bilan comptable. Ces contrôles peuvent être étalés au cours de l’année pour alléger la tâche en fin d’exercice.
Il s’agit en premier lieu de vérifier les comptes d’attente (47…). Utilisés en cours d’année pour comptabiliser les opérations non identifiées, ils doivent être soldés avant de sortir le bilan.
Les comptes de trésorerie (classe 5) comprennent les soldes des comptes bancaires de fin d’exercice à rapprocher avec les extraits (relevé bancaire, solde de caisse…) à la même date. Ce contrôle doit par ailleurs être réalisé tout au long de l’année et peut être automatisé.
Les comptes clients sont en premier lieu vérifiés par un rapprochement du solde de la balance client et du solde de la balance générale. Il convient ensuite de vérifier les soldes créditeurs qui doivent correspondre à un acompte ou à un avoir émis. Là aussi, la surveillance de ces comptes doit être assurée tout au long de l’année pour éviter les retards de règlement.
Les comptes clients et fournisseurs sont contrôlés de la même manière.
Les autres comptes consistent à rapprocher les soldes des comptes fiscaux et sociaux des déclarations et des bordereaux concernés : déclaration sociale de fin d’année, de TVA, le livre de paie, etc.
Enfin, les comptes d’immobilisations et d'emprunts seront justifiés par les tableaux d’amortissements et les tableaux de remboursement des emprunts.
Ce contrôle comprend plusieurs points :
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Bon à savoir : il existe de nombreux outils d’aide à la révision des comptes : logiciels gratuits sous Excel ou outils intégrés. Ainsi, Quadra comptabilité possède un assistant de révision comptable. |
À titre d’exemple, certains logiciels possèdent des fonctionnalités qui facilitent ces travaux par une automatisation poussée des opérations de révision :
Temps fort de l’année comptable, les opérations de révision doivent être conduites avant la clôture des états financiers et, pour les entreprises qui tiennent leur comptabilité, avant l’intervention de l’expert-comptable. Certains de ces contrôles peuvent être préparés tout au long de l’année.
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