<img height="1" width="1" style="display:none" src="https://www.facebook.com/tr?id=447569023938083&amp;ev=PageView&amp;noscript=1">
Comptabilité

Méthode : comment créer votre tableau de flux de trésorerie ?

La surveillance de sa trésorerie est un point crucial dans la gestion d’une entreprise. Découvrez comment élaborer votre tableau de flux de trésorerie.

tableau-de-flux-de-tresorerie
Jean-Christophe FEUILLET

Jean-Christophe FEUILLET

Le tableau de flux de trésorerie est un outil qui donne une vision dynamique de la situation financière d’une entreprise. En effet, la rentabilité (capacité à générer des bénéfices) ne signifie pas nécessairement que l’entreprise est en bonne santé. Elle peut se trouver en cessation de paiement si elle rencontre des difficultés de trésorerie. Le tableau de flux de trésorerie offre une vision claire de la situation financière de l’entreprise, il permet de comprendre l’origine de sa trésorerie disponible et comment elle l’utilise, et aussi, d’évaluer l’impact d’un projet d’investissement sur le besoin de trésorerie futur, etc.


Pour une comptabilité éclairée, découvrez les composantes du tableau de flux de trésorerie, les modalités de calculs et leurs interprétations.

 

Les éléments composant le tableau de flux de trésorerie

 

Les données tirées des documents comptables

Les principaux documents nécessaires à la constitution du tableau sont les suivants :

  • Le compte de résultat (qui permet notamment de calculer la CAF).
  • Le bilan et les annexes comptables (dont le tableau des immobilisations).
  • Le tableau de financement (opérations de financement, variation du BFR, distribution de dividendes…).

 

Les flux de trésorerie

Le tableau des flux de trésorerie rassemble les mouvements de trésorerie et permet de mesurer les entrées et les sorties de fonds (montants nets). Il s’agit du « cash in » pour les entrées et du « cash out » pour les sorties.

Il existe plusieurs types de flux de trésorerie.

  1. Le flux de trésorerie de l’activité (FTA). Il s’agit du flux de trésorerie obtenu une fois que l’entreprise a réalisé ses recettes (livraison de biens, réalisation de prestations de services) et ses dépenses. Le flux de trésorerie lié à ces activités représente en général la plus grande partie du flux de trésorerie.
  2. Le flux de trésorerie de l’investissement (FTI) provient de l’achat ou de la vente d’actifs immobilisés en utilisant les fonds disponibles sans les dettes (activités d’investissement). Pour les TPE et les PME, les FTI ne constituent en général qu’une petite partie des flux de trésorerie. Ils doivent néanmoins être surveillés en raison de leur impact sur le fonds de roulement.
  3. Les flux de trésorerie de financement (FTF). Il s’agit des revenus et des dépenses tirés des activités de financement. Par exemple, entrent dans le calcul des FTI le remboursement d’un prêt bancaire, les fonds apportés par un investisseur lors d’une augmentation de capital, le recours à une ligne de crédit, etc.

 

Exalto - S'inscrire au blog

 

La capacité d’autofinancement (CAF)

La CAF mesure la capacité de l’entreprise à générer, via son activité, des ressources et constitue une approche de sa rentabilité. Ainsi, la CAF est égale aux ressources brutes disponibles en fin d’exercice.

 

Le flux de trésorerie disponible ou « Free Cash Flow »

Il correspond aux liquidités disponibles après la comptabilisation des cessions d’actifs, des investissements, du besoin en fonds de roulement (BFR) et des impôts d’exploitation.

FTD = FTA + FTI

 

La variation du BFR

Le BFR s’obtient par la soustraction de l’actif circulant et du passif circulant. Un BFR négatif est une situation favorable pour l’entreprise. Elle se produit notamment lorsqu’elle encaisse ses ventes au comptant et règle ses dettes à plus long terme.

La variation du BFR s’obtient donc par la différence entre les BFR de deux périodes observées (par exemple BFR année N — BFR année N-1). Elle permet de compléter le tableau de flux de trésorerie.

 

Les modalités de calcul du tableau de flux de trésorerie et son interprétation

 

Méthode directe et méthode indirecte

La méthode directe est basée sur les informations transactionnelles ayant impacté la trésorerie durant la période considérée. Cette méthode intègre tous les encaissements liés à l’activité d’exploitation moins tous les décaissements liés à l’activité d’exploitation.

La méthode indirecte repose sur la méthode de la comptabilité d’exercice. En général, les produits et les charges sont enregistrés en décalage par rapport aux flux de liquidités. Cette méthode se base sur le résultat net issu du compte de résultat en annulant l’impact des écritures de régularisation. On convertit ainsi le revenu net en flux de trésorerie réel en annulant les dépenses non monétaires comme les dépréciations, les amortissements, l’étalement des paiements sur une autre période comptable, etc.

 

Exalto - S'inscrire au blog

 

L’analyse des flux

En cas de flux de trésorerie positif, les fonds entrants sont supérieurs aux flux sortants. Il s’agit donc d’une situation favorable qui permettra à votre entreprise d’autofinancer de nouveaux investissements, de diminuer sa dette ou de verser des dividendes aux actionnaires.

En cas de flux de trésorerie négatif, les sorties de fonds sont supérieures aux entrées. Il convient toutefois de contextualiser cette situation : elle peut provenir d’investissements récents destinés à assurer le développement de l’entreprise sur le long terme. Toutefois, si cette situation perdure, le chef d’entreprise sera amené à prendre des mesures : réduction des dépenses ou révision de la politique des délais de paiement des clients et des fournisseurs par exemple.

De plus, pour une meilleure visibilité, il est nécessaire de renseigner le tableau de flux de trésorerie sur les opérations passées, mais aussi à venir (tableau de flux prévisionnel). Cela vous aidera à construire votre business plan.

 

Maquette d’un tableau de flux de trésorerie

Il existe plusieurs maquettes : celles de l’Ordre des experts-comptables (OEC) et celle de la centrale de bilans de la Banque de France sont les plus courantes. Nous présentons ici le modèle de l’OEC à partir du résultat net.

 

Trois grandes fonctions sont distinguées dans l’entreprise :

  • L’activité, c’est-à-dire les opérations d’exploitation, exceptionnelles et de répartition.
  • L’investissement.
  • Le financement, c’est-à-dire les mouvements de capitaux propres, des dettes (souscription ou remboursement d’emprunts…), des dividendes versés.

 

Flux de trésorerie de l'activité  
Résultat net  

+ Dotation aux amortissements, dépréciations et provisions

- Plus-values des cessions nettes d’impôts

- Transfert de charges au compte de charges à répartir

- Quote-part des subventions d’investissement virées au résultat

 
Marge brute d’autofinancement  

- Variation des stocks

- Variation des créances d'exploitation

+ Variation des dettes d'exploitation

- Variation des autres créances liées à l'activité

+ Variation des autres dettes liées à l'activité

- Variation du BFR lié à l'activité

 
Flux net de trésorerie généré par l’activité (A)  
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement  

 – Acquisitions d’immobilisations

+ Cessions d’immobilisations nettes d’impôts

+ Réductions d’immobilisations financières

+/— Variation des créances et dettes sur immobilisations

 
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement (B)  
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement  

- Dividendes versés

+/— Incidences des variations de capital

+ Émission d’emprunts

- Remboursement d’emprunts

+ Subventions d’investissement reçues

 
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (C)  
Variation de trésorerie (A+B+C)  
Trésorerie d’ouverture (D)  
Trésorerie de clôture (A+B+C+D)  

Commentaires du tableau de flux de trésorerie de l’OEC :

  • L’activité : la marge brute d’autofinancement mesure les ressources internes dégagées par l’activité courante. Elle permet de couvrir les décalages de paiements liés à l’activité (mesurés par la variation du BFR), de rembourser les emprunts, d’autofinancer des investissements...
  • L’investissement : un flux positif permet de financer les investissements.
  • Le financement : ce flux peut servir à combler les besoins de trésorerie résiduels provenant des opérations issues de l’activité et de l’investissement.

Le tableau de flux de trésorerie est un outil qui comporte beaucoup d’informations pour gérer la santé financière de l’entreprise. Pour cette raison, il est recommandé de le mettre à jour régulièrement et d’établir un tableau de flux prévisionnel sur la base d’hypothèses réalistes.

 

Pour ne rien manquer de l’actu du management et de la gestion d’entreprise, abonnez-vous dès maintenant au blog Exalto.

Exalto - S'inscrire au blog

Découvrez aussi

Comparatif 2023 : quels sont les 10 meilleurs logiciels de facturation ?

Comparatif 2023 : quels sont les 10 meilleurs logiciels de facturation ?

Avec ce comparatif des logiciels de facturation 2023, découvrez les meilleurs outils pour simplifier la gestion de votre entreprise au quot...

6 avantages d’opter pour Silae (et vos salariés vous remercient !)

6 avantages d’opter pour Silae (et vos salariés vous remercient !)

Silae est un logiciel performant pour gérer la paie de vos salariés et pour la gestion RH en général. Découvrez ses nombreuses fonctionnali...

Quels sont les 5 logiciels comptables les plus utilisés en France ?

Quels sont les 5 logiciels comptables les plus utilisés en France ?

Découvrez une sélection des logiciels de comptabilité les plus utilisés en France, avec leurs fonctionnalités et avantages respectifs.